Visite de l’antenne de Zinvié du Centre Régional de Rechercher et d’Education au Développement Intégré (CREDI-ONG) Le Centre Régional de Recherche et d’Education au Développement Intégré (CREDI) est une Organisation Non Gouvernementale (ONG) qui œuvre pour la préservation de l’environnement, la promotion de l’aquaculture intégrée et l’agriculture paysanne. Le CREDI a été fondé il y a 10 ans par deux amis : un français et un béninois (voir l’article dédié à notre rencontre avec le directeur exécutif). Le 9 janvier, nous avons visité l’antenne de Zinvié au cœur de la « vallée du Sitatunga », plus précisément à Kpotomey. Le Sitatunga est une espèce endémique de Guib d’eau proche de l’antilope en danger d’extinction ; notre rencontre avec le directeur exécutif nous apportera plus d’informations sur le choix du nom « vallée du Sitatunga » (voir article dédié). Le Sitatunga n’est pas la seule espèce en péril dans cette vallée qui commence à quelques kilomètres de Cotonou, dans les terres. Cette antenne est accessible par les routes de terre rouge typiques du Bénin, elle héberge un refuge animalier et un complexe éducatif pour la sensibilisation, l’éducation et la préservation de la faune et de la flore locale mais également pour la formation des communautés locales à la mise en place et au développement de solutions innovantes accessibles pour le développement intégré de la région. L’objectif de cet article est de rendre au lecteur compte de ce que nous avons vu lors de notre visite. Nous suivons objectivement le parcours de la journée. Un dernier chapitre partagera avec le lecteur quelques remarques complémentaires et nos points de vue plus subjectifs.
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Entretien avec KOUDERIN K. Martial, fondateur & directeur exécutif du CREDI-ONG Le 9 janvier 2018, nous visitions l’antenne de Kpotomey du CREDI-ONG. Nous avons eu la chance de rencontrer et de nous entretenir avec Martial, fondateur et directeur exécutif du CREDI-ONG.
Cette rencontre nous explique comment la mise en cause du statu quo, des valeurs fortes et le travail de terrain transforment un projet lucratif autour du poisson d’aquarium en une Organisation Non Gouvernementale pour l’aquaculture intégrée, l’agriculture paysanne et la protection de l’environnement. La jacinthe d’eau pour absorber la pollution Le 4 janvier, notre ami Jo Rasta nous propose une journée au fil de l’eau pour visiter son village : le village lacustre de Ganvier ! Nous montons dans la pirogue motorisée que nous utiliserons pour la journée et nous arrêtons d’abord dans le village de So-Ava. Jo nous explique que nous sommes actuellement en saison sèche ; lorsque l’eau monte, seule la pirogue permet de se déplacer.
Nous rejoignons l’autre rive pour rencontrer Bienvenue (surnommé Bolo), un ami d’enfance de Jo, qui -bien qu’il ait les mains dans l’eau- a surtout les pieds sur terre ! Bolo est responsable d’une ligne de production de matériaux absorbants pour le contrôle de la pollution, une usine de transformation de la jacinthe d’eau. Il travaille pour l’entreprise Green Keeper Africa et le produit dont il supervise la production a gagné un prix de l’innovation africaine en 2015. Cette belle entreprise est vieille de 3 ans à peine et alors que cette troisième année est réputée la plus décisive pour tout modèle de société, Green Keeper Africa est déjà fièrement en phase d’accroissement de son activité. En effet l’usine de traitement que nous visitons est en phase visible d’agrandissement et la zone de commercialisation d’abord nationale s’étend avec succès à présent à la région entière, notamment au Burkina Fasso, au Gabon et au Nigeria. Tout en continuant de croître jour après jour, l’entreprise verte s’applique à perfectionner ses méthodes, processus et outils. Lors de notre visite, Bolo nous a présenté la toute nouvelle gamme de produit : deux types de mousse à différentes qualités d’absorption, toujours à base de jacinthe. Le principal attrait de la jacinthe d’eau réside dans les propriétés absorbantes de ses tiges qui permettent le traitement de polluants. De plus, l’ensemble des déchets verts résiduels de la plante sont valorisés par la suite : la transformation des racines formant une base de compostage et celle des feuilles un ingrédient pour l’alimentation animale. De quoi parlons-nous ? comment ça marche ? Cet article est là pour vous apporter quelques éléments. Le site de Green Keeper Africa est bien fait et apportera au lecteur plus d’informations (référence en fin d’article). Le Centre Songhai a été fondé il y a plus de 40 ans par le Père Nzamujo. Avant de fonder le Centre, le père Nzamujo enseignait l’ingénierie électronique dans une université californienne. A son arrivée au Bénin, il commence par travailler dans une logique de réutilisation et applique des modes de fonctionnement en cascade où les déchets d’un processus sont les matières premières d’un ou plusieurs autres processus. Ainsi, il commence par élever des cailles pour en vendre les œufs et la viande ; de ses cailles, il récupère les fientes pour élever des asticots ; les asticots nourriront des poissons et permettent de lancer l’activité de pisciculture. Les fientes des cailles et des poissons permettront également de cultiver des légumes, qui permettront d’alimenter les animaux, etc. Cercle vertueux !
Le Centre Songhai est aujourd’hui présent sur plusieurs sites au Bénin et au Nigéria. Au Bénin, les trois sites Songhai couvrent respectivement 300 hectares, 240 hectares et 30 hectares. Le 03/01/2018, nous avons visité le centre de Porto-Novo et ses 30 hectares. Ce qui frappe d’entrée est la grandeur du site, le nombre de bâtiments, le nombre de personnes sur le site, l’organisation des espaces, la propreté des lieux. Pour ces 30 hectares, ce ne sont pas moins de 80 permanents et plus de cent élèves et/ou stagiaires qui font vivre le Centre. En s’y baladant, lorsque nous tendons l’oreille nous entendons différentes langues : les gens affluent de toute la région et plus encore (e.g. Europe) : Bénin, Nigéria, Niger, Mali, Burkina Faso, Togo, Guinée, … la liste est longue. Si vous allez sur leur site et/ou vous documentez vous constaterez que de nombreux chefs d’états et/ou officiels de la région y sont allés et ont désigné l’initiative comme vecteur de développement à suivre. Cet article a pour objectif de présenter les différents éléments, techniques et réalisations que nous avons pu constater lors de nos deux heures de visite du Centre Songhai (ici, le Centre). |
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Laura & Mathieu Archives
October 2018
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